Sierre-Zinal 🇨🇭 2023
Courir Sierre-Zinal c’est courir un championnat du monde.
Sierre Zinal fait partie des 4 plus grands circuits mondiaux.
Avec un parcours inchangé depuis 1974, ici tu viens particulièrement chercher un chrono et une place.
Il n'y a pas moins de 63 nationalités qui s’alignent.
Ici, dans le canton du Valais en Suisse 🇨🇭, tu trouves tout le gratin mondial trail chaque année le 2ème dimanche d’août.
Les records sont détenus par Maude Mathys en 2h49'20 et le king Kilian Jornet en 2h25'35 !
De mon côté, c’est ma 3ème participation et j’ai simplement l’ambition de me surprendre tout en restant réaliste sur mon contexte de vie (entrepreneuriat et âge).
Un mot pour résumer ma 3ème participation : AUDACE !
Définition du dictionnaire :
Audace
Disposition qui porte à des actions difficiles au mépris des obstacles. La confiance en soi donne de l’audace.
L'avant-course
Le 1er août, j’ai la chance d’obtenir un dossard de dernière minute grâce à mon palmarès d’athlète de haut niveau pour courir la mythique des Cinq 4000 !
C’est une chance, merci à l'organisation !
Et c’est aussi un sacré challenge !
Le 01/08/2023, il me reste donc 10 jours pour m’organiser, car oui j’ai le dossard mais je ne bénéficie pas des facilités d’hébergement et primes de départ. Heureusement je peux compter sur l’enthousiasme et le soutien de Mathieu, Gigi et Mln.
En parallèle, je continue d’assurer la cadence au niveau entrepreneurial et j’intercale des séances d’entrainement qualitatives.
C’est serré ! Je dois aussi réorganiser mon planning de coachings et je travaille donc 10 jours sans relâche pour un seul objectif : Sierre-Zinal.
Je veux voir ce que je vaux, aujourd’hui, c’est presque viscéral.
Je ressors mes notes des éditions 2017 et 2019.
2017
2019
Des croyances limitantes ?
J'y vais ou j'y vais pas ?
Tant pis
10 jours avant la course, c'est trop tard ! ⏱️
Ça passe large !
Tant pis
J'ai pas de dossard ! 🫣
Demande !
Merci
Tant pis
J'ai pas de logement ! 🏠
Faut savoir ce qu'on veut et casser la tirelire
Tant pis
Je ne suis pas préparée physiquement
Je ne suis pas spécifiquement entraînée mais j'ai la forme
Tant pis
A 42 ans je vais courir contre des jeunettes
L'an prochain j'aurai un an de plus !
Tant pis
Tant pis
Je n'ai pas la disponibilité à cause de l'entrepreuneuriat !
Je replanifie mes coachings et j'anticipe au max
Je n'ai pas les facilités d'une team !
(ravitos, hébergement, photographes,...)
J'ai créé un cercle de proches qui me soutiennent
Merci à mes coachés !
Tant pis
J'ai peur de rater ma course
J'ai envie de la réussir !
Je laisse tomber
Je fonce,
j'ai quelque chose à vivre !
Comme toujours, j’élabore mon plan de course qui me permettra de canaliser mon mental à chaque instant (au lieu de me laisser distraire) et je peaufine mon plan de ravitaillement.
Tout est calé avant d’arriver sur place : s’organiser pour réussir et anticiper la fatigue nerveuse si souvent négligée.
Le jour J, 12 août
C’est Gigi qui m’amène au départ pendant que le reste de l’équipe se rend à son poste.
Certes, je n’ai pas d’équipementiers, de team, de photographes, de vidéaste,... mais je joue des coudes au départ parmi celles et ceux qui bénéficient de ce soutien.
D’ailleurs, quand le départ est donné, il se passe une dizaine de secondes avant que je puisse courir : je m’adapte.
Ça attaque direct dans le pentu et je fais attention à bien me positionner pour ne pas me laisser enfermer.
Je fais une très belle première partie de course et je me surprends à avoir une belle cadence en montée. Je pointe en 13ème position à 4’30 de la tête de course féminine à Ponchette.
A partir de Chandolin, les parties roulantes et non techniques ne sont pas à mon avantage.
Je m’accroche et je relance : je sais exactement quelle attitude mentale et physique je dois appliquer et je reste focus, y compris quand je suis doublée.
A Tignousa, ce sont les crampes qui s’invitent. En même temps, quand tu cours Sierre-Zinal, tu sais qu’elles font partie du package 😉. Ici, tu cours au rupteur.
Rallier Weisshorn (4km et 200m D+) est un calvaire. Je mobilise toutes mes ressources mentales même si je dégringole au classement.
Je mets en place des techniques pour limiter la douleur des crampes aux mollets.
La priorité : continuer et ne pas tomber.
J’attends avec impatience la descente mais il y a encore 7kms avant de l’amorcer dans du terrain malgré tout piégeux entre poussière, dalles de schiste et petits rochers.
Quand vient la descente tant attendue, j’ai tellement les mollets asphyxiés et raides que je suis dans l’incapacité de m’exprimer pleinement.
Je réalise une super perf : avec un chrono de 3h17’55'', je suis seulement à 1min de mon chrono de 2019. Cette année-là je courrais le GTWS. Je savoure, moins de 3h20, c'est un beau chrono à Zinal.
Savourer… une des clés pour entretenir la motivation profonde et donc l’envie.
Je termine aussi 2eme française juste derrière Mathilde qui a 15 ans de moins et enfin 2ème Vétéran I.
Résumé de ma course en une vidéo de 3' :
Ce qu'il faut retenir
Il n’y a pas de moment idéal (que ce soit en trail ou dans d’autres domaines de vie)
Avec de l’audace et de la détermination on peut réaliser bien plus que ce que l’on pense.
Bien souvent, on a peur de rater et du coup on ne fait pas.
On se soucie aussi du regard des autres, et on s'auto-censure.
La peur d’être jugé fait qu’on se limite.
Ne pas oser ➡️ la jouer "petit" sans s'autoriser à rêver plus grand.
Je te souhaite de te tromper : cela signifiera que tu as décidé, que tu as tranché dans l’incertitude et que tu es finalement libre !
C'est beaucoup plus intéressant que l'immobilisme où tu n'apprendras rien !
C’est courageux d’oser, d’oser aller au-delà des critiques et du regard d’autrui, même quand toutes les circonstances ne sont pas sous contrôle !
On a des blocages, ces croyances limitantes dont on n'a pas toujours conscience, qui nous empêchent de vraiment passer à l'action.
Dépasser ces barrières, à minima essayer, c’est aussi apprendre à demander de l’aide, c’est aussi aller explorer ses parts d’ombre et renoncer à la perfection.
C’est un travail invisible que je fais depuis nombreuses années : j’investis sur et pour moi.
Car si je me réalise, je serai ainsi mieux avec mon entourage.
A Sierre-Zinal, cette année, je suis arrivée sans préparation spécifique, en organisation last minute et finalement, j’ai « seulement » appliqué ce que je sais bien faire et que je partage dans mes accompagnements coachings.
Ce n’est pas de la chance, c’est un savoir être et un savoir faire que j’ai cultivé dans l’ombre et que je partage en coaching.
Pour être performant il y a le physique, la stratégie de course et de ravitaillement et il y aussi l’état d’esprit : c’est la combinaison de ces éléments qui permet de pleinement s’exprimer.
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