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Cross du Mont Blanc 🇫🇷 2024 - Gérer la blessure

Cross du Mont Blanc

24 km / 1 680 D+ / 870 D-


Expérience ➕ 43 ans ➖ Blessure

=

4ème ♀️ en 🍫

Un contexte difficile 

Entre le Marathon du Mont Blanc et moi c’est une histoire qui dure depuis 2015, bientôt 10 ans ! 😅

J'y ai couru en athlète New Balance, puis Hoka International et ces dernières années sous le nom de Côte à Côte Coaching.


📈4 Marathons du Mont Blanc avec un Top 10 (2015, 2016, 2018, 2019)

🏔️1 Cross du Mont Blanc gagné en 2023


✨Entre performance et plaisir... C’est un équilibre à trouver. De mon côté, je le sais, pour prendre du plaisir et m’amuser en compétition je dois être sereine, en confiance, sûre de moi. 


Mais voilà, depuis le 29 mai j'accumule les difficultés.

Le 29 mai, c'était 3 jours après ma victoire au scratch mixte à la Course des Cascades (lire l'article ici). Un début de saison prometteur même s'il restait de l'entraînement à encaisser.

Le 29 mai c'était aussi 1 mois jour pour jour avant le départ du Cross du Mont Blanc.

Le 29 mai, c'était enfin le jour où j'ai eu un accident 💥 en vélo avec une voiture. Je me suis fait peur, ça aurait pu être bien pire. Choquée, je n'ai pas réalisé sur le moment que j'étais blessée. Ce n'est qu'au retour de ma sortie que j'ai réalisé que je ne pouvais plus bouger le buste normalement. J'ai d'abord suspecté une côte cassée mais il s'est avéré que c'était un hématome interne dans la zone abdominale : je m'étais pris le guidon dans le ventre pour faire court.

S'est ajouté à cela de graves soucis de santé chez un proche puis mon chat malade.


Tu l'auras compris, la dispo mentale était très médiocre et j'ai été dans l'impossibilité de vraiment m'entrainer pendant 3 semaines sur le mois précédant le départ.


Tiraillée entre ne pas prendre le départ et faire honneur à mon dossard, tu sais déjà ce que j'ai choisi.

Restait à faire de mon mieux pour prendre le départ dans les meilleures conditions possibles.

J'ai donc pris soin de mon physique avec un kiné plus adapté à mes besoins du moment. J'ai porté un soin tout particulier à de longues nuits réparatrices pour le physique ET le mental. Et j'ai enfin pris soin de mon alimentation. Tu peux d'ailleurs à cet effet consulter mon programme en ligne sur l'alimentation qui traite aussi de l'alimentation au quotidien et de l'avant-course !


Si tu me connais déjà, tu te doutes que j'ai préparé un Plan de Course spécifique à cette course adapté à la forme du moment.


Dernier bonus, j'ai allégé ma semaine professionnelle avant la course et je prends la direction des Alpes dès le mercredi soir pour préserver un sas de décompression du quotidien et d'acclimatation ; la météo ne m'a pas vraiment offert de virée montagne jusqu'ici !

La course - samedi 29 juin

Je prends le départ du Cross du Mont Blanc avec l’espoir de vivre de belles émotions, celles que la vie ordinaire offre rarement en intensité.


Je dois être à 80% de mes capacités physiques et à 80% de ma force mentale.


Comme je l'explique souvent, mental et physique sont étroitement liés. Tout l'enjeu pour moi est alors de tirer le meilleur parti de chacun de ces 80% et surtout d'éviter que les 20% manquants du physique ne grignotent les 80% de mental et vice-versa en effet boule de neige ♻️.


7h55 – J’entre dans le SAS Elite juste devant le SAS 1.

Une course est un moment particulier.

Ensemble et si nombreux sur la ligne de départ à partager cet engouement, liés par une passion commune. Entre excitation et agitation, la tension est palpable, chacun est animé par une ambition personnelle : à chacun son objectif !


Le temps et l’expérience, m’ont appris que mon plus grand adversaire c’est moi. Aussi je n’ai pas consulté la liste des inscrits et détachée de la notion de performance, je ne connais pas vraiment les personnes qui m’entourent aujourd’hui. J'ai juste aperçu sur une publi du MMB une liste de favoris sur le Cross du Mont Blanc. Je m'attendais alors à y retrouver Chistelle Dewalle, coureuse de ma génération. Eh bien non, j'ai réalisé sur la course qu'elle était restée fidèle à sa spécialité de KVs.


J’aperçois Martin (Gaffuri), ça me ramène à mes premières années de trail alors qu’on était dans la même team chez New Balance... J’essaie de trouver mes repères en écoutant Ludo (Collet) chauffer les coureurs. Mon corps est là, j’ai choisi de prendre le départ mais je suis absente et pommée.


Je suis vidée. Les espaces de récupération que j'ai ménagés ne pouvaient pas suffire. Et il ne faut pas nier une autre réalité : être à son compte c'est une grosse charge mentale.

👉 D'ailleurs, tu peux m'aider très facilement en partageant cet article !

Amandine Ferrato sur le début du Cross du Mont Blanc 2024

08h00 - Comme à mon habitude, je prends un très bon départ. Je suis passée en mode « je sauve ma peau » le temps de la course. De toute façon, là dans l’instant, c’est « l’urgence » à gérer. Je sais exactement ce que je vais faire et à quel moment grâce à mon plan de course.


Dès le km 3 je suis doublée par les étoiles montantes du trail Annaëlle Bondoux, 19ans, du team Salomon et Julie Lelong 26 ans du team Asics : Je ne m’affole pas, je reste focus sur ma stratégie de course.


Mon cardio est déjà très haut, mon souffle est court, mes jambes font ce qu’elles peuvent et mon mental prend le lead.

J’essaie d’entrer dans un groupe pour ne pas rester seule mais je n’y arrive pas.

Je veille à respecter ma stratégie alimentaire.


Je suis 5ème femme et les jeunettes à l’image d’Anais Guillot (3eme des championnats de France de trail court) me doublent.

Je mise sur l’expérience et la sagesse de patienter. Mon plan de course m’évite de me laisser perturber par ces éléments extérieurs.


Je relativise : ce n’est que du trail et il y a des choses bien plus graves dans ce monde… Sans panique, sans pensée négative, je reste focus sur l'instant. Je sors mes outils mentaux. Je pense aussi à mes coachés qui courent ce weekend (90km, KV, 10km, Cross ou Marathon du Mont Blanc tout comme l’Ultra Marin et le Lavaredo trail). J’apprécie cette bienveillance et ce lien invisible qu’on a créé. Ensemble, on est plus fort et je veux montrer l’exemple, pour les faire s’élever, avancer.

Si tu veux réactiver tes ressources intrinsèques pour être à même de réagir efficacement quand ça ne se passe pas comme tu aurais espéré et rebondir rapidement après des déceptions, sortir d’une certaine morosité, contacte-moi.

K12 à Montroc, j’attrape à la volée la flasque tendue par Marie-Hélène. Aujourd'hui, pas de regard complice ni rien, je préserve mon peu d'énergie et je reste dans le jeu.

Heureusement que j'avais bien préparé mon plan de ravitaillement car j'avais rajouté la veille un gel qui m'a vraiment servi !


J’ai finalement doublé Anaïs qui manque d'expérience et qui est partie trop vite.


Ça me plait de me retrouver au coude à coude avec Martina Bilora, la jeune italienne de 25 ans du team New Balance. J’entends sa respiration forte. Ayant commencé chez New Balance, ça me replonge 10 ans en arrière.

Je rentrais alors d’un tour du monde à pied, je découvrais le milieu du trail, naïve et innocente. A l’époque, je faisais tout n’importe comment mais j’avais les crocs et la croyance que j’allais obtenir la reconnaissance que je n’avais pas eue de ma famille. Le trail me donnait une identité, je ne le savais pas encore mais je rentrais dans le moule de la performance et du toujours plus. Je mesure aujourd’hui le chemin parcouru.


Heureuse de cette maturité, je reste admirative de comment Martina se rentre dedans.


Je la devance dans la montée du Béchar. Mais je vais vite me calmer dans la descente qui suit : si à l’entrainement les douleurs abdominales, conséquence de la chute à vélo passaient plus ou moins bien, là, avec l’intensité de l’effort, chaque foulée droite est un pic qui s’enfonce en dessous de mes côtes. Je choisis de mieux respirer et de calmer le jeu : objectif franchir la ligne d’arrivée avant tout !


Je perds mon avance et Martina revient sur moi. Pas de panique pour moi, je profite de sa compagnie. J’ai la chance de recevoir des encouragements d’autres coureurs, ça me fait du bien et ça me permet de relancer. Merci à eux !


K18, à la Flégère, je suis encore sur le podium scratch et Martina est 30secondes derrière. Mathieu m’encourage tout ce qu’il peut, mais, aujourd’hui, je n’ai pas la force de me battre.


Martina arrive 1 minute tout rond devant moi. C’était chouette de jouer avec !


Je suis loin de mon niveau habituel et j’ai d’ailleurs mis 11 minutes de plus que l’an passé ! Je suis toutefois contente de moi vu le contexte et fière de finir 4ème du haut de mes 43 ans : podium dans l'ordre 19, 26 et 25 ans 😅



Ce qui a fait la différence : 


  • Confiance en soi et estime de soi

  • Savoir-faire et savoir-être

  • Méthodologie et plan de course

  • Le sens que j'ai mis dans ce cross, le pourquoi de cet objectif

  • Discours interne, pensées, capacité à oser

  • Seuil de tolérance et d'acceptation de la douleur

  • Techniques mentales pour rester mobilisée

  • Ne pas me comparer à ce que j'avais fait l'an dernier, ni aux autres


Ainsi, je n’ai pas songé une seule fois à abandonner, j’avais la conviction que j’étais capable de franchir la ligne d’arrivée.



Quand tu apprends à décorréler tes résultats en trail (ou dans d’autres domaines de ta vie) de l’estime et la valeur de ta personne, là tu exprimes ton vrai potentiel !


Ah au fait, je fais un podium catégorie tout de même ! 😉

Parfois, rien ne va : la différence c’est ce qu’on fait des difficultés !

Mets un ❤️ si l'article t'a plu ! 🙏


Tu trouveras les programmes en ligne ici :


Plan de Course :  La méthode qui guide les traileurs à réaliser une course maitrisée pour s’accomplir et reprendre confiance en soi

 

Alimentaire Mon Cher Traileur : La méthode pour les traileurs qui feront de l’alimentation et l’hydratation leurs alliées avant, pendant et après la course.


Et c'est ici pour suivre un coaching personnalisé 

 

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