35 km / 2 000 D+ / 3h45 | Boue ➕ technique ➕ "dré dans l'pentu" ➕ descentes raides = victoire🏆 scratch mixte. |
Un avant-course perturbé
C’est avec une assurance tranquille, que j'ai accepté d'être la marraine de cette course.
Elle viendra clôturer un bloc d’entrainement, et je compte me tester sur un format trail plus long avec plus de dénivelé que d’ordinaire. C’est l’occasion de rencontrer des coachés et amis du coin.
🪫 La semaine a été chargée côté professionnel et ponctuée d’imprévus.
👨⚕️ Deux jours avant la course, un zona et un kyste s’invitent, sans doute conséquence de ma fatigue...
A plat et avec un challenge sportif qui m'attend, je sais qu'il faut réagir pour éviter la panne d'énergie. Décision est prise le vendredi pour le... vendredi soir... d'anticiper mon arrivée à Saint-Vincent-de-Mercuze (merci Lionel !)
Je suis si épuisée que je ferai une nuit de 11h 🔋 ! ... D'où l'intérêt d'arriver plus tôt : j'ai créé un sas de relâchement !
L’équilibre de vie est une danse constante et aujourd’hui mes priorités sont professionnelles et personnelles avant d’être sportives. |
Jour J
Aujourd’hui se court aussi Zegama, au pays basque espagnol. C'est ma course de cœur, celle que je garde précieusement dans un écrin tel un bijou. En 2019, à l’occasion des Golden Trail World Series, je terminai 3ème Femme. C’était dantesque, émotionnellement très intense, aussi grandiose que dur, quand la combinaison du mental et du physique ne font qu’un. Chaque année, à cette période j’y pense et ça me permet de rentrer dans ma bulle avant ma course du jour.
Car l’envers du décor, c’est que je suscite autant d’admiration que de jalousie. J’ai souvent droit à des « qu’est-ce que tu fais là toi ? » « tu n’as pas de concurrence chez les femmes, faut gagner la course au scratch »…
Eh bien je suis là car :
j’ai été invitée,
j’ai envie de découvrir d’autres terrains de jeux
j'ai envie de rencontrer de nouvelles personnes,
j'ai envie de partager avec mes coachés
et comme toi certainement, j’ai envie de courir et de profiter.
A 8h, après un bon échauffement, ma stratégie de course bien en tête, je prends le départ avec l’envie de faire une course maitrisée.

La semaine précédente, j'ai réalisé un travail de visualisation : j’ai découpé la course en étapes clés, je connais le parcours sans jamais l'avoir pratiqué, j'ai évalué les difficultés et les opportunités... |
Ma tête est tout autant préparée que mes jambes, car je sais bien qu’en course, le principal adversaire c’est soi-même.
Je prends un départ prudent, contrairement aux hommes car je sais que le vrai défi n’est pas de partir vite mais de finir fort.
Au fil de la course, je sais exactement quelle attitude adopter grâce à mon plan de course.

Km 7,5, après avoir grimpé dans la boue les cascades de l’Alloix, j’ai 1’20 de retard sur la tête de course.
Km 12 / 580 D+, je suis revenue sur le 1er homme, tout en maîtrise. Je choisis de rester avec lui : il est du coin, il connait les chemins par cœur, il est très à l’aise sur les sentiers étroits en corniche et feuillues. Il dévale les descentes raides et boueuses. Même si on fait le yoyo, je reste prudente : cette course n’est pas un objectif principal, je préserve mon corps. De plus, Timothée à 20 ans de moins que moi, je joue sur l’expérience, le savoir-faire et le savoir-être… Je le laisse filer, je le perds de vue. Je ne m’affole pas et je reste en 2ème position au classement général mixte.
Je reste focus sur mon plan de course |
Je ne me laisse pas parasiter par les éléments extérieurs ni par cette 2ème gamelle qui m’a laissé de belles traces sur le flanc droit.
Je reste engagée, impliquée et concentrée.
Depuis le début de la course, je veille à respecter mon plan nutritionnel et d'hydratation. |

Km 21, mon parcours rejoint celui des autres courses. Même si j'en suis ralentie, je suis contente de croiser et d’encourager notamment mes coachés. Le coaching mental trail et coaching de vie crée un véritable lien.
Bien dans ta vie, bien dans ton trail |
Km 25, je reviens sur Timothée. Il reste environ 10km et 550 de dénivelé positif mais aussi 450 de dénivelé négatif. Je sais que je serai moins rapide en descente et j’avais prévu de finir fort.
Arrivent les derniers kilomètres, la dernière grosse montée. Je sens la brûlure dans les cuisses, les mollets qui sont tétanisés, le souffle qui est coupé, la fatigue qui est bien présente, mais je sais aussi que c’est maintenant que ça se joue. J’engage fort, portée par mes techniques mentales, je sors tous les outils que j’enseigne à mes coachés. A mi-montée, je jette un œil derrière. Timothée n’est plus là.
En revanche, un autre joueur déterminé arrive quelques mètres plus bas. Il a comme Timothée l’avantage d’avoir les bâtons, et franchement sur ce terrain et vu la boue c’est je pense une bonne stratégie. Personnellement, je pousse sur mes quadris avec les mains, je n’utilise pas de bâtons. Même aux championnats du monde je ne les ai pas utilisés.
Pourquoi ?
Parce que les bâtons, c’est bien uniquement si tu sais bien t’en servir, sinon tu vas perdre plus d’énergie que ce que ça va t’apporter…
Km 27, bref, ce n’est pas le moment de relâcher. Je passe en tête au sommet de la course mais je sais mon avance minime, Clément me rattrape bien évidemment en descente.
Désormais c’est avec lui que se livre un mano à mano dans une ambiance cordiale et respectueuse que j’apprécie.
Km 29, je reprends le lead, je relance dans chaque petite côte. Il reste encore le fameux chemin des dromadaires, 2kms de chemins vallonnés et casse-pattes. Peu importe, je les avais mentalisés et je maintiens la cadence.
Je franchis la ligne d’arrivée en 3h45, vainqueur de la course. |

Je devance finalement Clément de 3 minutes. Timothée de 13 minutes.
Mon chrono est exactement celui que j’avais imaginé, pour autant, je n’ai jamais regardé ma montre pendant la course. Pas besoin puisque je déroulais mon plan de course en restant focus sur le terrain et l’instant présent. Le chrono ne m'aurait rien apporté de plus que du stress.
Mon combo gagnant Plan de Course / Mental / Plan de ravitaillement a une nouvelle fois porté ses fruits.
Avec le bon état d’esprit, les bonnes stratégies, non seulement tu fais une belle course mais en plus tu es fier de toi.
Au-delà du résultat c’est surtout la maîtrise qui me plait et le partage.

Si réussir (selon ta définition) est important pour toi, alors comment tu fais est plus important que combien tu fais ! 👉 la meilleure façon d’apprendre rapidement, c'est d’apprendre de l’expérience des autres. |
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