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Marseille-Cassis la mythique de Provence

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Aujourd’hui, j’ai vécu une première fois que je n’attendais pas.

La mythique Marseille-Cassis : 20 km de bitume, 330 m de D+.

Moi, la traileuse qui préfère la caillasse, les pentes, la nature… je me suis retrouvée sur la route. Et, contre toute attente, j’ai aimé cet effort court & intense.


Cerise : je signe un très joli chrono d’1h17


C’est Marseille Bébé

Samedi 25/10, je débarque à Marseille et je découvre les circuits de courses auto sur le boulevard Michelet : au feu tu as intérêt d’être réactif ! Dès qu’il passe au vert, ça déboule de tous les côtés et tu te fais déposer par les voitures, les scooters, les motos et les bus !


Dimanche 26/10/25, 8h50, après un échauffement light en mode hamster, en compagnie de Serge, me voilà dans le SAS de départ chrono <1h20 de la mythique Marseille Cassis entourée de milliers de coureurs.


C’est ma première fois et pourtant je n’ai aucune pression !

Première fois sur Marseille Cassis.

Première fois sur 20km sur route (ouf il y a 300 de déniv +)

Première fois avec la team Running Conseil – New Balance pour ce one shot. (merci pour le dossard !)


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Un contexte loin d’être idéal

Je n’ai aucun repère dans cette ville immense pour moi, et au milieu de cette marée humaine.

Je suis excitée et je me demande comment je vais me débrouiller.

Derrière la ligne de départ, il n’y a pas que l’athlète.

Il y a la femme.

Celle qui a déménagé, qui reconstruit tout — sa maison, son équilibre, sa vie. Celle qui affronte les travaux, les deuils, les défis familiaux, tout en portant la charge d’une indépendante. Et malgré tout ça, elle continue à se lever chaque matin pour offrir le meilleur à ses coachés.


Autant dire que la “prépa” n’a pas été optimale.



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🧭 Une stratégie, malgré l’inconnu

J’ai en amont établi ma stratégie de course — comme toujours — avec ma rigueur de traileuse : gestion d’allure, d’hydratation et d’apport d’énergie.

Mais cette fois, j’avance la aussi dans l’inconnu.

 

Le départ est donné !

Je pars à 3’40 au kilo de peur d’être coincée.

Je sais que c’est trop vite et je sais aussi que je vais réguler plus loin.

Je n’en reviens pas, malgré ce quotidien étouffant, je me surprends à me sentir bien ici au milieu de cette foule.

J’ai de la place et, étonnamment, je respire.

Depuis un an et demi que je suis dans le tourbillon de galères, le mot résilience tant à la mode n’a plus vraiment de valeur pour moi. Il est trop faible.

J’ai appris à profiter (vraiment) de l’instant présent, à saisir les opportunités, en faisant abstraction des problèmes.


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La course comme miroir de vie

Les kilomètres défilent.

 

On est déjà au pied de la Gineste. Je pense que j’ai de la facilité en montée, surtout qu’avec tous les changements et difficultés j’ai perdu 2kgs : j’ai un meilleur rapport poids/puissance.


Avec Germain, mon pacer, rencontré hier !, je trouve un rythme juste.


On lâche Serge, il nous reprendra certainement dans la descente. Le paysage s’ouvre sur la belle bleue mais je reste concentrée sur mon effort. L’ambiance est incroyable entre les pom pom girls, les chanteurs, les spectateurs déguisés, les fan zones... Je suis étonnée de tous les encouragements que je reçois alors que c’est une course sur route où je pense être moins connue.

Ça me fait chaud au cœur, moi l’hypersensible que je suis. 

Je sais aussi que des amis de mon village d’enfance sont ici et j’espère les voir malgré la foule de spectateurs.


K10 La Gineste c’est déjà derrière.

J’ai le profil bien en tête comme en trail.

Tous les kms sont annoncés et les ravitos sont nombreux (K5, K10 et K15).


On attaque maintenant une légère descente puis ce sera du plat. Comme en vélo de route, je me protège du vent derrière Germain. Sans surprise, Serge revient sur nous. Il y a moyen qu’on termine ensemble !

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Ce qui m’anime dans le sport, même si je gagne des courses, c’est avant tout l’aventure collective, la cohésion, le partage.

D’ailleurs, je ne me suis jamais occupée des autres filles, et je n’ai aucune idée de ma place. Pourtant au départ, Sophie m’a branchée pour faire un podium catégorie. Encore une fois, ce que je cherche ce sont des expériences à vivre, des souvenirs, des émotions, des ressentis de dépassement dans l’effort et la satisfaction du « travail bien fait ». Ce n’est que du sport et mes résultats ne définissent pas la valeur de la personne que je suis.


🏁 La ligne d’arrivée : plus qu’un chrono

Les deux derniers kilomètres sont piégeux.

Il y a encore plus de spectateurs.


Tu as l’impression que c’est terminé mais non !


Je vois le chrono d’arrivée qui affiche 1h17 au loin ! Waouh Amande tu espérais un 1h18 ! tu fais mieux que ton plan A+ (mes coachés savent ce que ça veut dire le plan A+).

1h17’14, 15ᵉ femme, 2ᵉ de ma catégorie. Ce n’est pas qu’une performance. C’est un symbole.
À 44 ans, même hors de mon terrain de jeu habituel dans un contexte personnel éprouvant, le mental, la passion, le collectif et le cœur permettent de vibrer et de se dépasser.

Je crois que c’est ça aussi la beauté du sport : oser, rester curieuse et se laisser surprendre par la vie.


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Un grand merci à Running Conseil pour l’organisation et la logistique parfaite — ça aide à vivre la course dans les meilleures conditions.


Et un grand merci également à toutes celles et ceux qui m’ont encouragée avant et pendant, ceux qui m’ont suivi via le live et pour tous vos messages d’après course qui me portent bien plus que vous ne pouvez l’imaginer. 💛



💛 Au fond, ce que je retiens

C’est que le terrain change, mais le mental reste.

Ce que j’enseigne à mes coachés, je l’ai vécu encore une fois dans ma chair :

👉 la puissance de l’intention,

👉 l’importance de la préparation mentale,

👉 et la magie du cœur quand il s’aligne avec l’action et tes valeurs.


Si toi aussi tu veux retrouver cette force, cette légèreté, ce sentiment de “juste”, que ce soit en course ou dans ta vie… alors tu sais où me trouver.


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